Le FAISCEAU
DE LICTEUR en tant qu'ornement
Symbolisme dans l'ornementation
Faisceaux | Fasces | Château de Compiègne |
*
Heraldicum Disputationes est un magazine belge spécialisé dans l'héraldique. Le
magazine est publié 4 fois par an, et un abonnement annuel ne coûte que 20
euros.
Le symbole
fasces (faisceau de licteur)
Le symbole
en question "Fasces" ou "Faisceau de Licteur".
Le fasces
(en latin, singulier : "fascis", pluriel : "fasces") est un
faisceau de bâtons qui enferment une hache, le tout est maintenu par une ceinture.
Si vous ne connaissez pas la signification réelle de ce symbole, il ressemble à
n'importe quel autre ornement décoratif. Mais ce symbole possède une
signification unique.
Les bâtons,
généralement en bouleau, mais parfois en orme, symbolisait "le pouvoir de
punir". La hache représente "le pouvoir sur la vie ou la mort",
et les ceintures en cuir rouge "le pouvoir d'arrestation". Les
faisceaux symbolisent ainsi l'autorité des magistrats supérieurs, et remontent
à l'époque des Romains.
Quand les
autorités romaines faisaient une tournée officielle, elles étaient précédées
par les faisceaux, signe d'autorité portés par les fonctionnaires (les
Licteurs). C'est pourquoi ces faisceaux sont aussi appelés faisceaux de
licteur.
Le nombre
de faisceaux portés par un magistrat correspondait à sa position. Par exemple,
un consul romain était escorté par 12 licteurs alors qu'un préteur (sorte de
juge) seulement par 6.
Ces
licteurs servaient non seulement d'entourage, mais étaient aussi chargés de
prendre des décisions d'autorité, comme l'accès aux bâtiments, l'ouverture des
portes, l'arrestation et la punition de personnes.
Les
licteurs devaient être des citoyens libres, forts, et portaient la toge. Le mot
licteur peut être dérivé du mot "ligare", signifiant : liaison.
Dans le
sens original des faisceaux, le faisceau de bâtons servait à frapper les gens,
et la hache à les décapiter si nécessaire. Mais après le Vème siècle, le
faisceau perd déjà de son sens, car le décision d'exécuter ne peut que être
prise par le magistrat. Il ne reste plus que le sens symbolique de l'autorité.
FAISCEAUX DE LICTEUR | Fasces |
Dans
l'iconographie, les faisceaux sont un attribut de la justice personnifiée.
C'est la raison pour laquelle ce symbole a été introduit au Sénat américain,
des deux côtés du siège du président. Les faisceaux sont aussi le symbole de
l'unité, par exemple dans le mariage. Alors il est porté par Amor.
Les Romains
ont emprunté le symbole aux étrusques, où ce dernier avait une connotation
royale et représentait très probablement "le pouvoir et l'unité". Il
est facile de briser une branche, mais presque impossible de briser un
faisceau.
Lorsque la
première République française a été proclamée en 1792, c'était un retour à la
République Romaine, et ainsi les faisceaux étaient de nouveau réutilisés en
tant que symbole pour la république.
Plus tard
Lors de la
Première Guerre Mondiale, et avec la montée du fascisme en Italie, on y
retrouve le faisceau de bâtons, symbole de l'unité nationale. Mussolini a fondé
le Partito Nazionale Fascista en 1921, utilisant le faisceau en tant que logo
du parti. Depuis, les régimes dictatoriaux de droite, fondés sur la
discrimination, ont été qualifiés de fascistes. Ce symbole (comme le swastika)
ne se débarrassera jamais de cette image négative.
Entrée du Château de Compiègne (France) |
Phare de rues de Paris en fer forgé |
En haut à gauche, le faisceau de licteur
Musée Carnavalet, Paris
|
Symbolisme dans l'ornementation | Musée des Arts Décoratifs, Paris Détail d'un buffet |
Détail de cadre doré | Musée des Arts Décoratifs, Paris |
Château de Chantilly (France) | Supraporte d'écuries
A droite, faisceau de licteurs
|
Paris, Musée de la Légion d'honneur et des ordres de chevalerie |
Supraporte avec ornements en plâtre
Ansbach (Allemagne) Residenz
|
MUSÉE DE L'HOSPICE COMTESSE à Lille Le FAISCEAU DE LICTEUR en tant qu'ornement |
Palais Royal de Bruxelles |
Palais Royal de Bruxelles | Peinture au plafond de trophée et attributs de guerre
Détail, faisceau de licteur
|
Le martyre
de sainte Catherine, P.P. Rubens +/- 1615
Lille, musée des beaux-arts
|
https://www.patrickdamiaens.fr |
FB PAGE Patrick Damiaens |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire