Patrick Damiaens
Sculpteur - Ornemaniste
Musée d'Ansembourg
L'intérieurs du XVIIIème (18ème) siècle
en style liégeois
Mobilier Liégeois
L’hôtel Willems et la célèbre maison Curtius sont situés dans
le même quartier de la ville de Liège.
Les deux sont construits sur des
parcelles qui jusqu'à la fin du 16ème siècle
appartenaient à l'une des sept collégiales
de Liège, l’église Saint-Barthélémy
et situées entre la rue Féronstrée et le quai de
Maastricht (le long de la Meuse).
En 1738, le marchand et banquier
liégeois, Michel Willems, vient en possession d'une partie de ce bien. Il fait
démolir les logements existants et bâtir un hôtel particulier entièrement nouveau.
Son fils Nicolas a occupé le bâtiment de 1766 à 1788 et à sa mort, il légua ses biens à sa nièce Maroie-Anne-Victoire
de Hayme la Bomal.
Elle était l'épouse du comte Joseph-Romain d'Ansembourg Marchant, cousin du Prince-Evêque
de Liège Velbruck François-Charles de (1771-1784). Ainsi naquit l'Hôtel Willems-d'Ansembourg.
La construction et la finition a pris environ
quatre ans. L'architecte Jean-Joseph
Couven (Aix la Chapelle, 1701-1763) a été retenu en tant que designer. Les façades se caractérisent par une très typique symétrie classique liégeoise. Les parements sont réalisés dans une maçonnerie de briques bien soignée avec des cadres de pierres bleues pour les portes, les
fenêtres et les bandes de façade horizontales
Le plan de la maison est symétrique. Toutes les chambres donnent accès au grand escalier monumental. La décoration intérieure, les portes et les panneaux de stuc, sont dans un style typique de Liège, transition entre style Louis XIV et Régence, réalisés à la fin de 1741 et est presque entièrement préservés.
Cuir de Cordoue |
Sculpture ornementale Liégeois |
Manteau de Cheminée en bois sculpté |
Dans le hall d'entrée, le plafond légèrement incurvé orné de quatre médaillons qui représentent les quatre vertus cardinales: le courage, l'espoir, la fortune et la gloire. Dans le milieu, il ya une présentation inhabituelle de l'amour. Ce qui est frappant dans les chambres du rez de chaussée sont les lambris et les portes en chêne naturel; elles sont décorées avec une richesse de cadres profilés et de coquilles symétriques.
Dans la salle des tapis pendent quatre tapisseries d’Audenarde avec des scènes de David Teniers, venant du château de Bellaire. Le plafond de la salle est orné de belles compositions modélisées en stuc et représentant Apollo jouant de la harpe accompagné des Muses Terpsichore, Euterpe, Uranus, Erato et Thalie.
En outre, dans les lambris au-dessus des portes trois « supra-porta » avec des scènes incorporées de paysages et personnages de la main de Jean-Baptiste Cockers.
La peinture du plafond représente le mariage de Jupiter et de Junon dans le jardin des Hespérides. Un grand nombre de meubles de l'hôtel remonte à la période 1740-1750.
Dans la salle à manger un double placard, déjà mentionné dans un inventaire de 1788.
Tapisseries d’Audenarde et Mobilier Liégeois |
Dans la même salle, les murs sont couverts avec d’authentiques, même si réutilisés, « cuir de Malines» à la manière de Cordoue. Sur le plafond en forme de dôme de l'escalier est modélisée en stuc l'apothéose d'Hercule. La main courante est de la ferronnerie et est incorporée de lambris ornés d’une délicate sculpture de chêne.
Garde-Robe Liégeois style Louis XVI |
Contrairement aux chambres du rez de
chaussée les chambres à l’étage ont des
lambris peint en trompe-l’œil.
Ils ont été découverts pendant des
travaux de restauration, ils étaient sous une peinture. Le restaurateur Jacques Folville tenta
par une vaste recherche
historique à retourner vers la couleur d'origine de l’intérieur.
Le Salon Elsen, est orné
d’une cheminée en chêne sculpté ou
trumeau avec un
portrait caché de Michel Willems,
le constructeur de la maison. Le plafond est une composition mythologique (1741) peinte par JB
Cockers.
Mobilier Liégeois, vaisseliere |
Bahut Liégeois style Régence |
Le 2 Mars 1903, la ville de Liège a acquis le complexe. La
restauration est confiée à l'architecte J. Lousbergh loin.
La maison, transformée en musée des arts décoratifs, a été ouverte au public
en 1905. Avec son
cadre exceptionnellement et
le bon goût de la collection de meubles, peintures, tapisseries,
ornements ce musée aux planchers de bois qui craquent, au
vieil éclairage rayonne d'un charme
unique et chaleureux.
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