l'atelier de Patrick Damiaens, Sculpteur Ornemaniste |
Un
peu d’histoire
Les premières traces du métier de sculpteur sur bois remontent à la nuit des
Temps à environ 40.000 ans avant notre ère.
De l’Asie à
l’Europe en passant par l’Afrique et les Amériques, ce vieux métier a survécu à
toutes les époques et tous les évènements.
Influencé par
toutes les cultures et évolutions stylistiques, il est à notre époque de haute
technologie toujours apprécié et certainement le restera.
Il a connu
trois phases dans son évolution:
- Une première appelée
« primitive » où la technique est en retard sur l’esprit. - Une seconde appelée « classique », c’est l’apogée, la main égale l’esprit, ce sont les XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.
- Une troisième phase appelée « décadente », c’est le repli sur les acquis, la main dépasse l’esprit.
Un
métier, des outils…
Le travail
d’une matière comme par exemple le bois nécessite l’emploi d’un outillage
traditionnel. Il commence par le burin, véritable crayon du sculpteur; sa lame
en V dessine une gorge dans le bois soulignant les contours d’un motif,
préparant la découpe. Il précède le fermoir, les gouges méplates et creuses,
tous ces ciseaux en acier existent dans les versions droites, coudées et
contre-coudées.
La scie à
ruban pour certaines découpes et chantournements de haut relief, l’apport d’un
outil moderne, la « défonceuse » pour descendre les fonds, elle
remplace la guimbarde d’antan.
Enfin une
panoplie d’outils accessoires tels que: massettes, racloirs, râpes, rifloirs,
outils à estamper, etc.
Viennent
encore compléter l’établi du sculpteur, les outils de mesure tels que: compas
droit et d’épaisseur, le gigadou pour contrôler la profondeur du relief,
l’épaisseur d’un détail, enfin les pierres à affûter et à affiler.
D’abord
le dessin
Il est la
base du métier du sculpteur ornemaniste. La maîtrise de cet art est
indispensable, il faut le posséder parfaitement, car il intervient à tous les
stades de l’exécution de la sculpture.
Il développe
chez l’artiste le sens de l’observation, le sens des volumes et des formes, la
compréhension du contour, la maîtrise de l’espace; il développe aussi l’esprit
créatif, bref le goût du beau.
Le
dessin comprend différentes phases.
On commence
par une esquisse, construction et prise de mesures, il se concrétise par le
croquis, base déjà suffisante pour l’exécution pratique, mais il peut aussi se
définir par un dessin d’analyse comprenant les détails et le rendu des ombres
et des lumières…
Mobilier Liegeois |
La
technique du travail du bois
Lorsque le
dessin est reproduit à l’aide d’un calque ou d’un poncif sur le support en
bois, le sculpteur commence par descendre les fonds, il contourne avec la mèche
de la défonçeuse les lignes du dessin. Ensuite commence l’ébauche, opération
très importante: c’est elle qui détermine et met en valeur les masses, les
creux et les volumes.
Elle apporte la « couleur », ce qui dans le jargon
des sculpteurs signifie l’équilibre en la lumière, les demi-teintes et les
ombres;
Vient alors le fini, il consiste à donner à l’ornement son dessin définitif, son caractère par l’apport de nervures, de refends; il lui donne le « souffle de vie ». Le travail s’achève par le nettoyage des fonds.
La taille directe: c’est la plus difficile, la plus rapide aussi, l’œil perçoit, le cerveau commande à la main.
Vient alors le fini, il consiste à donner à l’ornement son dessin définitif, son caractère par l’apport de nervures, de refends; il lui donne le « souffle de vie ». Le travail s’achève par le nettoyage des fonds.
La taille directe: c’est la plus difficile, la plus rapide aussi, l’œil perçoit, le cerveau commande à la main.
Patrick Damiaens, Sculpteur Ornemaniste sur bois |
La taille semi-directe: elle est accompagnée de nombreuses prises de mesures sur un modèle, ce qui permet de corriger d’éventuelles erreurs de proportions.
Acquis et débouchés.L’enseignement
ne peut offrir qu’une formation de base qui s’étale sur trois années, c’est le
cas à l’institut Don Bosco de Liège, ce qui permet d’acquérir déjà de bons
résultats. Mais c’est largement insuffisant car il faut, pour que les
connaissances soient complètes, plus de dix années pour faire un bon sculpteur.
Pour les candidats courageux et enthousiastes, suivre parallèlement une formation complémentaire à l’académie de dessin par exemple est bénéfique.
Pour les candidats courageux et enthousiastes, suivre parallèlement une formation complémentaire à l’académie de dessin par exemple est bénéfique.
Patrick Damiaens Ornemaniste |
L’apprentissage du métier de sculpteur ornemaniste sur bois peut également être
un tremplin vers de futures formations, vers d’autres disciplines artistiques
telles que: l’antiquariat et la restauration, la sculpture statuaire, la
sculpture décorative en architecture et les arts décoratifs en général.
Section sculpture Don bosco Liege
Le sculpteur est souvent sollicité pour travailler de concert avec le menuisier du bâtiment pour la réalisation de lambris, de portes, d’escaliers ou de mobilier fixe.
Avec les menuisiers en meubles (ébénistes) pour la décoration du mobilier.
plus de renseignements
Ce texte
écrit par le professeur de sculpture Don Bosco Liege, a déjà été publié dans
le catalogue de l’exposition commémorant le centenaire de la section sculpture
en 1996.
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