Un
sculpteur héraldique belge découvre une œuvre d’art britannique
disparue chez
un marchand d’art belge
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BELGA, Newsagency, Bruxelles
Communiqué de presse
Patrick
Damiaens, ornemaniste sur bois et sculpteur héraldique originaire de Maaseik
(Belgique), a découvert le blason manquant, datant du 16e siècle,
d’un important ambassadeur britannique lors d’un salon d’antiquités à Namur.
L’église St Katharine Cree de Londres, où l’œuvre d’art avait disparu au cours
de la Seconde Guerre mondiale, a désigné un avocat pour la récupérer.
« Cette pièce
ornementale a immédiatement attiré mon regard au salon des antiquités de
Namur », déclare Patrick Damiaens. « Le relief en question,
fait en albâtre, représente un blason
datant du 16e siècle, d’environ 80 cm de haut et d’une qualité
exceptionnelle. L’antiquaire a tenté de le faire passer pour un relief
germano-autrichien du milieu du 16e siècle, ce qui m’a paru étrange
puisqu’il me semblait plutôt être d’origine britannique. »
Une recherche
approfondie pour découvrir l’origine de cette œuvre a mené Patrick Damiaens
tout droit vers les Throckmorton, une noble famille d’Angleterre. « La
pièce ornementale a disparu il y a des années du monument de Sir Nicholas
Throckmorton, un confident d’Elisabeth I et de Mary Queen of Scots »,
explique M. Damiaens. « Il était un ambassadeur britannique en France et
la famille Throckmorton en général a joué un rôle prépondérant dans l’histoire
de l’Angleterre au 16e siècle. » M. Damiaens est sûr à
100 % que la pièce ornementale qu’il a repérée au salon des antiquités de
Namur appartenait à la noble famille britannique.
Marc Van der Cruys, éditeur
d’un magazine héraldique, est également convaincu de son authenticité. « Il
ne fait aucun doute que la sculpture ornée de ce blason fut autrefois
l’ornement décorant le monument familial en l’église paroissiale de St
Katharine Cree », affirme M. Van der Cruys. « Il est en effet
plausible que ce relief ait fait partie des débris déblayés hors de l’église
après un bombardement lors de la Seconde Guerre mondiale. Un des ouvriers l’a
probablement mis de côté "pour les temps difficiles" après la guerre.
A l’époque, quand les bombes sifflaient littéralement aux oreilles des
citoyens, personne n’y prêtait attention. »
Dans l’intervalle, la personne responsable de
l’église de St Katharine Cree à Londres a entrepris les démarches nécessaires.
En faisant appel à un avocat spécialisé dans les œuvres d’art volées, pillées
ou disparues, l’église souhaite que la pièce manquante reprenne sa place. Pour
l’instant, le blason est toujours en la possession de l’antiquaire qui tentait
de le vendre au salon de Namur. « Sur le plan juridique, la pièce
m’appartient, donc je ne suis pas obligé de la rendre », déclare
l’antiquaire, qui souhaite rester anonyme. « Mais je vais le faire pour des
raisons éthiques. Je ne me sentirai pas mieux si je la garde ou la vends. Je me
suis récemment (mercredi après-midi, le 07/12/2016) entretenu avec l’avocat
d’Angleterre et nous avons commencé à chercher une solution. »
https://www.patrickdamiaens.fr |
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